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L’histoire des « mages », comme les appelle Matthieu, est empreinte d’un sens particulier du mystère et de la joie. Les chrétiens la célèbrent depuis longtemps au moment de la fête de l’Épiphanie. Le mot grec epipháneia signifie « apparition » ou « manifestation ».
La « manifestation » qui a donné lieu à la fête de l’Épiphanie n’est pas celle des mages. Dans les premiers siècles du christianisme, c’est à l’épiphanie de Jésus, révélation de Dieu par excellence, que cette fête était consacrée. On y célébrait différents événements en lien avec son incarnation. Cependant, avec le temps et la mise en place de la fête de Noël, seule l’histoire des mages est restée attachée à la fête de l’Épiphanie en Occident. Mais pourquoi perpétuer cette célébration à part ?
La réponse réside dans le fait que cet épisode revêt une importance particulière pour tous les croyants d’origine non juive, ceux qui ne sont pas nés parmi le peuple élu originel.
La lecture de l’Ancien Testament s’apparente parfois à ce que l’on ressentirait en écoutant la longue histoire familiale de quelqu’un d’autre tout en se demandant ce que cela a à voir avec nous. Et soudain, nous entendons notre nom et réalisons qu’il s’agit aussi de notre histoire. C’est ce qui se passe au moment où les mages se présentent devant l’enfant Jésus. Jusqu’à présent, l’histoire de la venue du Messie était confinée à Israël, le peuple de l’alliance, mais ici, soudainement et mystérieusement, ...