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Lorsque Benyamin Netanyahou a annoncé le lancement d’opérations terrestres à Gaza le 28 octobre, quelques semaines après que les terroristes du Hamas aient assassiné 1 200 civils et enlevé 240 otages le 7 octobre, il a invoqué la mémoire d’un ancien ennemi.
« Souvenez-vous de ce qu’Amalek vous a fait », a déclaré le Premier ministre israélien. « Nous nous souvenons et nous nous battons. »
La référence se voulait familière pour son public.
Dans le récit de l’Exode, au chapitre 17, les Amalécites attaquent le peuple hébreu dans le désert et sont vaincus dans un épisode saisissant où Moïse doit lever les bras au-dessus du champ de bataille pour assurer la victoire. Plus tard, en Deutéronome 25.17-19, Moïse exhorte ainsi les Israélites : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek ». Et il leur laisse ce commandement une fois qu’ils seront entrés en Terre promise : « tu effaceras le souvenir d’Amalek de dessous le ciel. » Enfin, en 1 Samuel 15, Dieu ordonne au roi Saül de « vouer à la destruction » les Amalécites, y compris les femmes, les enfants et les nourrissons. Saül triomphe de l’ennemi, mais il faillit à cet ordre en épargnant le roi Agag et le bétail.
Les commentaires rabbiniques en sont venus à considérer Amalek comme une sorte de paradigme pour tout ennemi des Juifs cherchant leur destruction totale. Netanyahou avait déjà laissé entendre que le « nouvel Amalek » pourrait être un Iran doté de l’arme nucléaire, et l’un de ses conseillers a expliqué que ce terme était utilisé pour désigner une « menace existentielle ». Il fut invoqué ...