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À un moment donné de notre enfance, beaucoup d’entre nous ont développé une aversion pour l’obscurité. Je me rappelle un soir où j’étais couché dans mon lit tandis qu’un match de baseball passait doucement à la radio. Mes yeux fouillaient frénétiquement l’obscurité pour essayer de discerner les ombres mouvantes et les dangers qu’elles pouvaient représenter. En grandissant, nous évoquons souvent des monstres et des cauchemars pour expliquer notre peur, mais, la plupart du temps, c’est l’obscurité elle-même qui nous laisse profondément désorientés. L’expérience de l’obscurité en tant que réalité insécurisante, pleine d’inconnu, semble être profondément ancrée dans chacune de nos âmes. En Genèse 1, Dieu sépare la lumière des ténèbres. Il s’agit d’un acte intentionnel et créateur qui, du point de vue de Dieu, était bon. Cependant, après la rébellion d’Adam et Ève et l’entrée du péché dans le monde, les ténèbres ont pris une nouvelle signification. Il ne s’agissait plus simplement de ténèbres lointaines. Les ténèbres étaient en nous. Elles se pressaient contre nous. Dans les écrits juifs tels que le Talmud de Babylone, l’obscurité est une métaphore de la désorientation, de l’effroi qui peut s’emparer d’une personne. L’image évoque également le mal et le péché qui nous laissent en mal d’orientation, d’identité et de compréhension de ce qui nous attend. De la même manière, Ésaïe 9 utilise le mot composé tzalmavet ...